samedi 14 juillet 2012

[Test] Rayman Origins (PS3)

Très bien accueilli par la critique à sa sortie en novembre 2011, Rayman Origins est un titre qui renoue avec ses racines. Le jeu a été développé par le studio Montpelliérain d'UbiSoft et la direction artistique a été menée par le créateur de Rayman en personne (Michel Ancel). Dix sept ans plus tard (qui se sent soudainement vieillir? ;) ) la licence retrouve son style original : des forêts, des amis truculents à la place de lapins crétins, et une 2D sublime. Alors que je me revois adolescent insérer le CDRom dans mon lecteur 4x pour lancer un des meilleurs jeu de plateforme disponible sur PC, je suis envahi par une grande question : la recette fait elle toujours mouche ?

Un héros sans bras ni jambes !

Rayman Origins : l'accroche :

Lors de ma première partie, deux aspects m'ont surpris : la fluidité du système de jeu, et le feeling du moteur de rendu graphique. En ce qui concerne le système de jeu, j'ai été étonné de me retrouver directement aux commandes de Rayman, sans même passer par des menus. Cela est d'autant plus déroutant quand les écrans de loading n'affichent aucune mention, mais prennent l'allure d'un special stage où le(s) joueur(s) garde(nt) entièrement le contrôle de leur personnage! Seul le style de graphisme en noir et blanc laisse comprendre qu'il s'agit en fait d'un chargement. Quelque secondes après ces loading-scenes où l'on peut en profiter pour mettre quelques baffes amicales à ses coéquipiers, on se retrouve cette fois dans un vrai niveau.
C'est à ce moment qu'on se rend compte de l'évolution de la 2D depuis l'époque des sprites au pixel de la génération Mario Bros. Fini les scrollings à parallaxe, les stages ont ici des allures de fresques peintes par de talentueux artistes, et les nombreux éléments interactifs du décors dégagent une atmosphère fluide, liquide, et organique. Quand le perso du joueur se déplace l'impression de participer à un véritable dessin animé contrôlé par le joueur est renforcée : il bouge comme dans un cartoon, étend ses muscles, et saute comme s'il était une petite bestiole vivante!
 

Rayman Origins : une oeuvre poétique à la française:

La forêt, hommage au premier Rayman
Une fois que la partie est lancée, le gameplay est archi-classique. Un peu perdu au début entre les différents bonus (temps, nombre de lums récupérés, etc), on comprend rapidement en enchainant les niveaux qu'il faut collecter un max de lums dans chaque tableau (à la manière des anneaux dans Sonic) et ensuite faire un speed run pour débloquer tout ce que les stage ont à offrir. A la fin de chaque monde, un épisode parodiant un shoot'em up offre une petite distraction rafraichissante.
C'est en fait sur le plan de l'ambiance que Rayman Originsest unique. Le scénario, présenté par des séquences en dessin animé dont la qualité n'aurait rien à envier à un classique de Disney, est loufoque. Nos amis sont ronfleurs, et leur rêves se font aspirer par les voisins du dessous. Rayman affronte alors de vieilles grand mères avec son ami ronfleur pour libérer la bonne humeur symbolisée par les electoons dans le monde des rêves et on hésitera pas pour cela à chevaucher des moutiques pour se déplacer dans les airs! Les références culturelles sont nombreuses : Astérix et Obelix pour le couple Rayman / Globox et la manière de mettre des baffes, Super Mario Bros pour le thème musical quand on déclenche un bonus d'electoons, les oiseaux d'Angry Birds présents en tant qu'ennemis dans le monde des indiens... Tout ce mélange est très harmonieux et est offert au joueur avec une diversité de décor tous plus beau les uns que les autres. Rayman Origins dégage une poésie aujourd'hui rare dans le monde des jeux vidéos.

Fun avec un zeste de challenge :

On nage dans de somptueux décors!
J'ai joué pour le moment uniquement avec des amis en mode coopératif (2 joueurs). A la manière d'un jeu d'arcade, tous les niveaux sont jouables aussi bien en solo qu'en coop multi jusqu'à 4 personnes. Cela rend le titre très convivial, surtout que sa prise en main est immédiate et que les casuals y trouveront du plaisir à simplement finir les niveaux tandis que les core gamer s'essaieront à débloquer les médailles (une tache assez ardue à mon goût), à poursuivre et rattraper les rares coffres à pattes ou encore à débloquer les bonus des speed runs. La maniabilité n'a aucun défaut et ne nécessite aucun temps d'adaptation ou d'apprentissage contrairement à un Little Big Planet par exemple. Les décors sont variés et de qualité constante, la difficulté est dosée avec équilibre et tact... Que reprocher alors à ce Rayman Origins ? Je cherche encore. Le style ne plaira sans doute pas autant à tout le monde, mais aucun réel défaut de finition n'est à déplorer. L'avis ultra positif des critiques qui m'avais rendu sceptique à sa sortie est amplement mérité, son chiffre de vente un peu moins (environ 1 million d'exemplaires toute plateformes confondues en 6 mois).

Les moins :
  pas grand chose. le classicisme du gameplay étant un parti pris de ce titre
Les plus :
 le fun en coop, les décors HD vivants fidèles à l'artbook, la poésie, la finition générale, la maniabilité immédiate 
Ma note : 19 / 20   

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